27 octobre 2015

L'effet papillon





            Je n'aime pas la tournure que le monde a pris. La violence, la pauvreté, la souffrance, mais surtout la peur et l'indifférence. Tant que ça ne me concerne pas, je ne me mêle pas. On ferme les yeux, on ferme nos cœurs. On s'enferme dans notre maison et on se croit intouchable. Mais tout ce que se passe, ça nous touche à tous. C'est l'effet papillon. Si un papillon bats ses ailes d'un coté du monde, de l'autre coté il y a un orage. Tout est lié et nous sommes liés aussi aux autres. Quand il y a la guerre sur un autre continent, la violence se répand sur un autre. Lié par l'humanité, séparé par la nationalité, la race, la religion. Mais les gens ne se rendent pas compte que dans l'union se trouve la force de rendre le monde meilleur. Main dans la main humain avec humain.


            J'étais dans le métro récemment. Les gens sont tous avec leurs smartphones. On ne regarde plus autour de nous. On est là sans y être vraiment, on refuse de voir le monde. Moi aussi j’ai été conquise par les nouvelles technologies, mais j'avais l'impression que ça  m’empêche de penser. Toutes sortes de pensées me viennent quand je me détache du virtuel. Je peux observer les gens, leurs gestes, leurs expressions. Personne ne sourit. Il n’y a pas une seule personne heureuse parmi nous? Si je souris, ils me regardent bizarrement. Bien sur qu'il y a beaucoup de raisons pour être triste. On déteste notre boulot, on a des soucis, on n'a pas d'argent, on a perdu quelqu'un qu'on aimait... Mais combien pensent-t-ils aux raisons pour être content? La vie est difficile, on a tous des problèmes, plus ou moins graves. Mais le soleil sort toujours après la pluie. 

Tu est important dans ce monde, même si tu est seul. Pense au soleil. Il ne choisit pas. Il verse sa lumière sur nous tous. Il a toujours versé sa lumière sur l’humanité et il fait pas des différences. Et alors, si le soleil nous considère tous des êtres importants, pourquoi nous faisons la séparation? On choisit qui on aime, qui mérite notre amour. S’il ne mérite plus mon amour, j’arrête d’aimer, je commence a haïr. Mais si tu garde en toi tous ces ressentiments, ça te fait du bien? On se pollue notre âme comme ça. Et après on souffre. 

Apprécie ce que tu as et tu es! Dans notre société on a oublié apprécier ce qu’on a. J’ai lu une phrase qui m’a touchée beaucoup: “Je n’étais pas contente des mes vieilles chaussures, jusqu’à le jour que j’ai rencontré quelqu’un qui n’avait pas des jambes.” On n’est pas du tout conscient qu’il y a autre personne dans un autre pays lointain qui meurt de faim. On se plaigne comme je suis malheureux, mais peut-être dans ce moment, une mère perd son fils, ou une fille perd son père. On n’est jamais contente de notre corps, de notre visage, mais on ne pense jamais aux gens qui souffrent, qui ne peuvent pas voir la lumière du soleil, ou ne peuvent pas marcher. Juste pour un moment, arrêtons-nous de penser à nos problèmes. Et soyons reconnaissant pour les choses que la vie nous a offert.



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