07 janvier 2016

Quand on était libre

Il y a eu une période quand nous tous on était libre. Quand on pouvait se promener dans la rue sans voir les soldats armés jusqu'au dents. Quand on n'avait jamais peur. Maintenant on est surveillé, fouillé, vérifié, contrôlé. Ouvrez votre sac, disent les caissières. Sans s'il vous plaît ou merci. Sans s'excuser d'avoir douté d'une personne honnête. On part de principe que tout le monde est mauvais. Quand on était libre, on avait confiance, les mauvais étaient les exceptions. Les gens étaient gentils et aimables. On s'entraidait. Quand on achetait les produits frais directement des producteurs, même s' il y avait des vers dans la pomme, ça ne me dérangeait pas car c'est naturel. Quand la pomme qu'on achète maintenant de supermarché n'a ni gout, ni odeur et qui ne s'abime pas, je me demande ce qu'ils ont mis dedans. Quel produits chimiques ils ont mis que même les vers ne veulent pas manger!

Quand on était libre, on cuisinait et on prenait le repas en famille chaque soir. Maintenant on a des plats déjà cuisinés, on les réchauffe et on ne se prend pas la tête. On se préoccupe peu de la qualité de la nourriture, des vitamines et minéraux. Tant que ça remplie l'estomac, c'est bon. Quand on était enfants on n'avait pas des centaines de jouets, mais on appréciait mieux ce qu'on avait. Les vêtements et les gadgets ne nous définissait pas  notre identité. Les enfants ne jugeaient les enfants qui n'avaient pas tous les jouets à la mode. On achetait ce qu'on avait besoin et pas plus. On utilisait les vêtements des grands frères, car ils étaient en bon état.

On vivait pleinement sans prise de tête, on avait des sentiments sans diagnostic. Maintenant on n'est pas triste, on est dépressive, on n'est pas timide, on est asociale, on n'a pas peur, on souffre de paranoïa. Même l'amour l'ont étiqueté comme maladie mentale. Maintenant on se cache derrière un masque pour ne pas être jugés, étiquetés. On est là avec une poker-face. On montre jamais rien. On passe dans la rue et on ne voit rien. Si quelqu'un a besoin d'aide on fait semblent de pas voir. Seulement dans les tragédies on se souvient un peu des autres. Quelques jours. Et après on redevient comme avant. Mais les émotions font de nous des être humains. Les gens ont besoin de sentir. On n'est pas toujours dépressifs. Des fois c'est juste de la tristesse. Et on pleure. Les larmes ne sont pas un signe de faiblesse. Les bébés s'expriment en pleurs. C'est une forme de s'exprimer. On était libre avant. Même dans la douleur, il faut se battre, pas baisser les bras et prendre des médicaments, des drogues ou alcool. C'est une forme de s'enfuir de la réalité. En consomment des drogues tu nourris un réseau criminel et la réalité est toujours pareil après et la douleur plus grande. Tant qu'il y a des acheteurs, les dealers vont continuer leur activité criminelle. Et les gens s'autodétruiront.
On achète plus qu'on peut manger et on jette la moitié. On achète des choses qu'on utilise jamais juste pour les avoir. On voit nos parents pour les grandes occasions. On est toujours trop occupé pour penser aux autres. C'est facile dire: "Tout le monde a des problèmes". Et après fermer les yeux. J'ai des factures à payer et je dois nourrir ma famille. C'est l' individualisme et le principe chacun pour soi qui est la source de nos problèmes. Les grandes entreprises pensent au profit et pas aux gens. Quand ils veulent faire des économies ils virent centaines et milliers des gens. Quand ils veulent encore plus de profit ils vont en Asie où les gens travaillent pour 1 Euro par jour. Quand ils investissent c'est jamais avec leur propre argent, mais avec l'argent de la banque. Il y a des gens qui n'ont jamais assez. Ils détruisent l'environnement, la santé et la vie des gens pour avoir plus d'argent. 

Et nous on pense qu'avoir de la nourriture, payer les factures et les petits plaisirs. On ne voit pas la pollution, les forêts défrichées, les animaux tués, les gens malades. Et on ne voit pas qu'on n'est plus libre. Quand on est libre, l'humanité compte et pas l'argent. Quand on comprendra que l'argent ne se mange pas? On laisse les autres détruire la seule source de nourriture: la terre. On donne le pouvoir de décider ce qu'on mange et combien on dépense. Quand on était libre, on partageait le peu qu'on avait. Maintenant on garde ou on jette. Et c'est pour ça qu'il y a des gens qui ont trop et d'autres pas assez. Le capitalisme c'est pas liberté, c'est la loi des plus forts. La plupart de la population n'a pas le choix. Il vivent d'un jour à l'autre jusqu'à la fin. Ils connaîtront jamais ni la liberté, ni le bonheur. Mais il y avait une fois une période quand on était heureux. Est-ce que c'est trop tard pour nous?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire